Description :
Rome, Automne 281 ap. J.-C., début 282 ap. J.-C., 6ème émission, 2ème officine.
Avers : IMP PROBVS P F AVG, (L'empereur Probus pieux et heureux Auguste). Buste radié et cuirassé de Probus à droite vu de 3/4 en avant. (Buste Bastien : B)
Revers : IOVI CONS PROB AVG // R (foudre) B, (A Jupiter le protecteur de l'empereur Probus). Jupiter nu debout à gauche, tenant un foudre de la main droite et un sceptre long de la main gauche.
Poids : 3,89 g - Diamètre : 21 mm - Axe : 6 h00 - Référence : RIC n° 173, MPR n° 471
123 exemplaires dans le trésor de La Vénéra
Commentaires :123 exemplaires dans le trésor de La Vénéra
Cette sixième émission de Rome (classement Pink) se caractérise par un foudre à l'exergue entre un R signant la ville d'émission (Rome) et une lettre variable d'identification des sept officines de l'atelier, soit R(foudre)A, R(foudre)B, R(foudre)Γ, R(foudre)Δ, R (foudre)E, R(foudre)ζ et R(foudre)Z. Chaque officine frappe un type qui lui est propre. Elle correspond à une émission de fête célébrant le triomphe de Probus dans la ville à son retour de la campagne d'Orient. Elle est une des plus volumineuse frappe d'auréliani, mais aussi d'aurei, de médaillons et de moyens bronzes de l'atelier, comportant aussi des quinaires et des deniers destinées au donativum distribué à cette occasion.
L'avers nous présente un buste cuirassé de Probus remplissant toute la surface du flan. En effet, une réduction du diamètre des aureliani intervient à Rome à partir de la phase 3.3 décrite par J. Guillemain dans son ouvrage MPR. La surface se réduit en moyenne d'un millimètre et induit en conséquence une diminution de la taille de l'effigie de droit et de l'iconographie de revers avec un raccourcissement de la titulature. Cette caractéristique semble être la conséquence d'une évolution technique de frappe par une modification dans le processus de fabrication des flans bien que le poids de la monnaie soit toujours respecté.
L'image de Jupiter au revers de cette monnaie s'impose dans l'émission de Rome car sa vénération dans la capitale, qui abrite le plus ancien temple de Jupiter sur le Capitole n'a pas failli tout au long des années. On constate qu'il existe une dualité durant tout le monnayage, opposant le dieu des dieux de la religion romaine archaïque avec le dieu Sol Invictus nouvellement importé d'Orient et remis à la mode par Aurélien. L'ancienne et la nouvelle divinité du paganisme romain coexistent dans la religion du IIIème siècle et leurs représentations monétaires se distribuent savamment selon les ateliers de frappe.
Jupiter Capitolin reste le plus grand, maître des dieux de la religion romaine, le dieu du ciel et de la terre. Ancienne divinité Etrusque, Jupiter fut d'abord vénéré comme le dieu des phénomènes atmosphériques, lumière, tonnerre et foudre, sous le nom de Jupiter Elicius. Il fut par la suite pourvu de nombreuses fonctions, intégrant dans son culte les petites divinités locales italiennes comme le relève le grand nombre de surnoms qu'il porta : Tonans, Fulgurator, Pluvius, Latinus, Soter, Fulminator etc... Il forme avec Junon son épouse et sa fille Minerve la triade Capitoline qui protégeait la ville et veillait sur la stabilité de l'état romain. Il fut aussi le dieu politique garant des lois et des traités, légitimant les guerres et les combats que décidaient les empereurs et le Sénat. Il est vraisemblable que Probus lors de son triomphe ne dérogea pas à la règle voulant que lors d'un triomphe public, l'empereur alla dans le temple Capitolin déposer des lauriers sur les genoux de la statue de Jupiter, signifiant ainsi que seul le dieu des dieux permettait d'être victorieux, légitimant ainsi la puissance de l'empereur. Il protège l'empereur comme le signifie la légende de cette monnaie et de fait lui donne sa puissance.
Issu de la mythologie grecque, l'image du foudre est l'œuvre des Cyclopes Brontès (Stéropès et Argès), ouvriers qui obéiront au dieu forgeron Héphaïstos. Ils en feront don à Zeus (Jupiter chez les romains) et deviendra avec le tonnerre et l'éclair son attribut symbolisant sa puissance céleste. On dit aussi que le premier détenteur du foudre fut Cronos, qui le détenait comme l'emblème de son pouvoir sur le feu céleste. Le Titan détrôné le remit à Zeus.
C'est donc aussi cet emblème qui fut choisi pour marquer cette frappe particulière, de fête et de triomphe à Rome en cette année 281 ap. J.-C. Ce symbole de la puissance divine gravé à l'exergue des monnaies de cette émission rappelle au peuple et à l'empereur que les victoires militaires ne sont possibles qu'avec la volonté du dieu tout puissant, seul maître de la grandeur des hommes de pouvoir qui le servent.
L'avers nous présente un buste cuirassé de Probus remplissant toute la surface du flan. En effet, une réduction du diamètre des aureliani intervient à Rome à partir de la phase 3.3 décrite par J. Guillemain dans son ouvrage MPR. La surface se réduit en moyenne d'un millimètre et induit en conséquence une diminution de la taille de l'effigie de droit et de l'iconographie de revers avec un raccourcissement de la titulature. Cette caractéristique semble être la conséquence d'une évolution technique de frappe par une modification dans le processus de fabrication des flans bien que le poids de la monnaie soit toujours respecté.
L'image de Jupiter au revers de cette monnaie s'impose dans l'émission de Rome car sa vénération dans la capitale, qui abrite le plus ancien temple de Jupiter sur le Capitole n'a pas failli tout au long des années. On constate qu'il existe une dualité durant tout le monnayage, opposant le dieu des dieux de la religion romaine archaïque avec le dieu Sol Invictus nouvellement importé d'Orient et remis à la mode par Aurélien. L'ancienne et la nouvelle divinité du paganisme romain coexistent dans la religion du IIIème siècle et leurs représentations monétaires se distribuent savamment selon les ateliers de frappe.
Jupiter Capitolin reste le plus grand, maître des dieux de la religion romaine, le dieu du ciel et de la terre. Ancienne divinité Etrusque, Jupiter fut d'abord vénéré comme le dieu des phénomènes atmosphériques, lumière, tonnerre et foudre, sous le nom de Jupiter Elicius. Il fut par la suite pourvu de nombreuses fonctions, intégrant dans son culte les petites divinités locales italiennes comme le relève le grand nombre de surnoms qu'il porta : Tonans, Fulgurator, Pluvius, Latinus, Soter, Fulminator etc... Il forme avec Junon son épouse et sa fille Minerve la triade Capitoline qui protégeait la ville et veillait sur la stabilité de l'état romain. Il fut aussi le dieu politique garant des lois et des traités, légitimant les guerres et les combats que décidaient les empereurs et le Sénat. Il est vraisemblable que Probus lors de son triomphe ne dérogea pas à la règle voulant que lors d'un triomphe public, l'empereur alla dans le temple Capitolin déposer des lauriers sur les genoux de la statue de Jupiter, signifiant ainsi que seul le dieu des dieux permettait d'être victorieux, légitimant ainsi la puissance de l'empereur. Il protège l'empereur comme le signifie la légende de cette monnaie et de fait lui donne sa puissance.
Issu de la mythologie grecque, l'image du foudre est l'œuvre des Cyclopes Brontès (Stéropès et Argès), ouvriers qui obéiront au dieu forgeron Héphaïstos. Ils en feront don à Zeus (Jupiter chez les romains) et deviendra avec le tonnerre et l'éclair son attribut symbolisant sa puissance céleste. On dit aussi que le premier détenteur du foudre fut Cronos, qui le détenait comme l'emblème de son pouvoir sur le feu céleste. Le Titan détrôné le remit à Zeus.
C'est donc aussi cet emblème qui fut choisi pour marquer cette frappe particulière, de fête et de triomphe à Rome en cette année 281 ap. J.-C. Ce symbole de la puissance divine gravé à l'exergue des monnaies de cette émission rappelle au peuple et à l'empereur que les victoires militaires ne sont possibles qu'avec la volonté du dieu tout puissant, seul maître de la grandeur des hommes de pouvoir qui le servent.
Détail de Jupiter au revers
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