Lyon, mi 277 à fin 277 ap. J.-C., 4ème émission, 3ème officine.
Avers : IMP C PROBVS•P•F• AVG. (L'empereur César Probus Pieux et Heureux Auguste). Buste radié et cuirassé de Probus à droite vu de 3/4 en avant avec pan de paludamentum sur l'épaule gauche. (Buste Bastien : B).
Revers : FIDES MILITVM // III. (La fidélité des soldats). La fidélité de face, tournée à gauche, tenant deux enseignes militaires.
Poids : 3,87 g - Diamètre : 22 mm - Axe : 7h00 - Références : RIC n° 26 - Bastien : n° 192.
Commentaires :
Au début de l'année 276 ap. J.-C., Probus est proclamé empereur par son armée en Syrie. Mais le Sénat de Rome a choisi Florien pour succéder à Tacite. Probus affronte son rival en Cilicie où il sera assassiné à Tarse, laissant Probus victorieux et seul maître du territoire. Le message de cette monnaie s'inscrit dans une propagande politique visant à informer les romains de la récente réunification des armées, dotant ainsi l'empereur d'une force capable d'asseoir la stabilité de l'empire et de sécuriser ses frontières. Se retrouvant de fait sans chef, les troupes militaires anciennement engagées aux côtés de Florien, rejoignent les rangs de l'armée de Probus.
La titulature d'avers comporte des points de séparation, particularité apparaissant sur les auréliani de cette quatrième émission, témoignage de la persistance d'une ancienne tradition des ateliers monétaires gaulois de Cologne puis de Trêves, les graveurs ayant été transférés à Lyon à la réouverture de l'atelier en 274 ap. J.-C.
Fides, personnification divine présente sur ce revers, incarne la bonne foi, préside aux conventions publiques et aux transactions privées entre individus. Elle est l'expression de l'équité dans les stipulations verbales. Cette divinité tient une place importante dans le patrimoine primitif religieux romain, faisant remonter l'origine de son culte au roi Numa. Elle est souvent employée dans les œuvres poétiques en compagnie d'autres personnifications comme la Concorde, la Vertu, la Piété, la Pudeur et la Justice. Cette déesse ne compte qu'un seul temple au capitole, voisin du temple de Jupiter dont la construction première est attribuée au roi Numa lui-même. Rebâtit une première fois après les guerres contre Carthage, par Atilius Calatinus, ensuite par Aemilius Scaurus, contemporain de Cicéron, il perdure sous l'empire. On y accrochait des tables d'airain sur lesquelles on gravait des conventions publiques et autres diplômes militaires. La fête dédiée à Fides était célébrée le 1er octobre pendant laquelle les flamines de Jupiter, Mars et Quirinus (triade divine primitive vénérée sous Numa), arrivaient au temple Capitolin dans un bige couvert pour faire des sacrifices.
Mais la Fides des monnaies de Probus n'a plus rien de commun, sauf le nom, avec la déesse que les anciens romains honoraient au Capitole pour son rôle public de fidélité à la parole jurée. Sous l'empire, l'appellation FIDES PVBLICA devient beaucoup plus rare et se rattache plus fréquemment à la personne de l'empereur, surtout lorsqu'il s'agit de l'armée (FIDES MILITVM). Employée ici pour souligner le rattachement des troupes de Florien à l'armée de l'empereur, cette personnification tenant deux enseignes militaires est un symbole fort de l'allégeance et de la nouvelle réunification militaire.
La titulature d'avers comporte des points de séparation, particularité apparaissant sur les auréliani de cette quatrième émission, témoignage de la persistance d'une ancienne tradition des ateliers monétaires gaulois de Cologne puis de Trêves, les graveurs ayant été transférés à Lyon à la réouverture de l'atelier en 274 ap. J.-C.
Fides, personnification divine présente sur ce revers, incarne la bonne foi, préside aux conventions publiques et aux transactions privées entre individus. Elle est l'expression de l'équité dans les stipulations verbales. Cette divinité tient une place importante dans le patrimoine primitif religieux romain, faisant remonter l'origine de son culte au roi Numa. Elle est souvent employée dans les œuvres poétiques en compagnie d'autres personnifications comme la Concorde, la Vertu, la Piété, la Pudeur et la Justice. Cette déesse ne compte qu'un seul temple au capitole, voisin du temple de Jupiter dont la construction première est attribuée au roi Numa lui-même. Rebâtit une première fois après les guerres contre Carthage, par Atilius Calatinus, ensuite par Aemilius Scaurus, contemporain de Cicéron, il perdure sous l'empire. On y accrochait des tables d'airain sur lesquelles on gravait des conventions publiques et autres diplômes militaires. La fête dédiée à Fides était célébrée le 1er octobre pendant laquelle les flamines de Jupiter, Mars et Quirinus (triade divine primitive vénérée sous Numa), arrivaient au temple Capitolin dans un bige couvert pour faire des sacrifices.
Mais la Fides des monnaies de Probus n'a plus rien de commun, sauf le nom, avec la déesse que les anciens romains honoraient au Capitole pour son rôle public de fidélité à la parole jurée. Sous l'empire, l'appellation FIDES PVBLICA devient beaucoup plus rare et se rattache plus fréquemment à la personne de l'empereur, surtout lorsqu'il s'agit de l'armée (FIDES MILITVM). Employée ici pour souligner le rattachement des troupes de Florien à l'armée de l'empereur, cette personnification tenant deux enseignes militaires est un symbole fort de l'allégeance et de la nouvelle réunification militaire.
Détail du revers