MARCVS AVRELIVS PROBVS, Empereur Romain de Juin/Juillet 276 ap. J.-C. à Septembre 282 ap. J.-C.


"Tous ceux qui ont parlé de lui ont pris soin d'observer qu'il possédait éminemment dans ses mœurs la probité qu'exprime son nom." Abbé Crevier
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Bienvenue à tous les passionnés de monnaies romaines et à tous les novices en numismatique.
Ce blog est destiné à faire découvrir les monnaies romaines de l'empereur PROBUS et permettra d'en connaitre le monnayage dans son ensemble. Au fil des articles, vous y découvrirez les monnaies de ma collection pour lesquelles les commentaires vous éclaireront sur leur iconographie mais aussi retraceront l'histoire passionnante de cet empereur militaire. La publication de monnaies inédites complètera ce travail.
Bonne lecture à tous.

PROBUS COINS

Welcome to all lovers of Roman coins and all numismatic novices. This Blog will explore Emperor PROBUS's Roman coins and understand its currency. Through articles, you'll find these coins in my collection and their reviews will tell you about their iconography, as well as the fascinating history of this military emperor. The publication of unpublished coins will complete this work. Happy reading.

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CARTE DE SITUATION DES ATELIERS MONETAIRES SOUS PROBUS

CARTE DE SITUATION DES  ATELIERS MONETAIRES  SOUS PROBUS

mercredi 8 septembre 2010

La santé de PROBUS à Lyon, quelques mois avant son assassinat. (282 ap. J.-C)





Description :

Lyon, Janvier-Août 282 ap. J.-C., 9ème émission, 2ème officine.

Avers : IMP C PROBVSPF
AVG,  (l'Empereur César Probus Pieux et Heureux Auguste). Buste de Probus radié et cuirassé à droite. ( Buste Bastien :B)

Revers : SALVS AVG  /- / B // --,  ( la santé de l'Auguste). Salus debout à gauche, tenant un sceptre long de la main gauche et une patère de la main droite nourrissant un serpent à ses pieds enroulé autour d'un autel.

Poids : 4,18 g - Diamètre: 22 mm - Axe : 7h00 - Référence : RIC/ n°124  - Bastien : 394.


Commentaires : 

Probus arrive à Rome en été 281 ap. J.-C afin de fêter son triomphe dans la capitale après ses victoires sur les peuples barbares qui rongeaient l'empire de toutes parts. La fête sera grandiose et le peuple reconnaissant le qualifiera d'invictus suite à ces nombreuses guerres dont il sortit indemne et victorieux. Ce triomphe sera l'avant dernier célébré dans les murs de Rome, celui de Dioclétien le sera vingt ans après. Le général séjournera quelques mois de plus dans l'Urbs afin de régler quelques histoires administratives suite à ces changements politiques. Puis il repartira pour Siscia au début de l'année 282 ap. J.-C. afin d'y concentrer ses troupes et vaincre les Parthes (Sassanides), comme Aurélien le voulait en son temps. Ennemi de l'oisiveté militaire en temps de paix, il occupe donc son armée, en attendant le reste de l'effectif militaire, à assainir les marécages de Sirmium, sa ville natale. Mais sous un soleil de plomb, les esprits s'échauffent et lors d'une forte rébellion, les soldats assassinent Probus en Octobre 282 ap. J.-C.

L'atelier de Lyon, capitale des Gaules, connaît deux grandes périodes d'activité : la première durant le Haut-Empire, s'étale entre le règne d'Auguste et  de Clodius Albinus et la deuxième période commence avec Aurélien qui rouvre l'atelier en 274 ap. J.-C. et restera ouvert jusqu'en 413 ap. J.-C.
Cet atelier, travaillant dans quatre officines, compte neuf émissions frappées entre le mois d'Octobre 276 et  le mois d'Août 282 ap. J.-C. Cette monnaie de l'année 282 ap. J.-C., issue de la neuvième émission, signe l'abandon du système de marquage des officines par les chiffres romains à l'exergue (I, II, III, IIII). Seule cette dernière émission (neuvième)  adopte un système alphabétique romain A, B, C et D, placé dans le champ de la monnaie. Ce marquage continuera sur les émissions de Carus, Carin et Numérien.

Cette monnaie, souhaitant une bonne santé à l'empereur, crée un paradoxe car elle fut émise seulement quelques mois avant la mort tragique de Probus.
Salus appartient au groupe des idées abstraites qui sont devenues des objets de vénération romaine parce qu'elles sont personnifiées. Au sens ancien du mot, Salus n'a pas de rapport direct avec la santé des individus, mais une signification plus politique et sociale, procurant le bien-être de l'état en paix et en guerre. De fait, Salus n'est  qu'un aspect de Fortuna limitée aux circonstances critiques de la vie. Son temple était installé sur la colline du Quirinal. Mais elle fut assimilée par la suite à Hygieia, divinité issue de la religion d'Esculape, importée d'Epidaure en 293 av  J.-C.  Dès lors, la notion de bien-être public (Salus publica) fut mise en retrait au profit de la santé personnelle de l'individu. Les empereurs romains se serviront indifféremment des deux aspects de la divinité pour illustrer la santé publique ou leur santé personnelle sur les monnaies, représentant le plus souvent Salus sous les traits d'Hygieia identifiable avec l'attribut du serpent.


Détail de Salus au revers

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