MARCVS AVRELIVS PROBVS, Empereur Romain de Juin/Juillet 276 ap. J.-C. à Septembre 282 ap. J.-C.


"Tous ceux qui ont parlé de lui ont pris soin d'observer qu'il possédait éminemment dans ses mœurs la probité qu'exprime son nom." Abbé Crevier
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Bienvenue à tous les passionnés de monnaies romaines et à tous les novices en numismatique.
Ce blog est destiné à faire découvrir les monnaies romaines de l'empereur PROBUS et permettra d'en connaitre le monnayage dans son ensemble. Au fil des articles, vous y découvrirez les monnaies de ma collection pour lesquelles les commentaires vous éclaireront sur leur iconographie mais aussi retraceront l'histoire passionnante de cet empereur militaire. La publication de monnaies inédites complètera ce travail.
Bonne lecture à tous.

PROBUS COINS

Welcome to all lovers of Roman coins and all numismatic novices. This Blog will explore Emperor PROBUS's Roman coins and understand its currency. Through articles, you'll find these coins in my collection and their reviews will tell you about their iconography, as well as the fascinating history of this military emperor. The publication of unpublished coins will complete this work. Happy reading.

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CARTE DE SITUATION DES ATELIERS MONETAIRES SOUS PROBUS

CARTE DE SITUATION DES  ATELIERS MONETAIRES  SOUS PROBUS

dimanche 25 avril 2010

L'espoir du retour aux temps heureux dans la capitale des Gaules (278-279 ap. J.C.)




Description :

 Lyon, 278-279 ap. J.C, 6ème émission, 1ère officine.

Avers : IMP C PROBVSPF AVG (L'empereur César Probus Pieux et Heureux Auguste). Buste de Probus radié et cuirassé à droite vu de 3/4 avant. (Buste Bastien : B)

Revers : TEMPOR FELICI // I (Le bonheur des temps). La félicité (Felicitas) debout à droite, drapée tenant un caducée long de la main droite et une corne d'abondance de la main gauche.
Poids : 3,81 g - Diamètre: 21 mm - Axe : 6h00 - Référence : RIC/ n°104  - Bastien : 269.

Commentaires :

L'atelier Lyonnais recommence à battre monnaie sous le règne d'Aurélien en mai 274 ap. J.C. et son activité continuera jusqu'en 413 ap. J.C. Il est divisé en quatre officines pour le monnayage de Probus, frappant neuf émissions entre Octobre 276 et Août 282 ap. J.C.

La légende de droit est ponctuée (cf article : Points séparatifs des titulatures d'avers de l'atelier de Lyon). Le portrait de Probus devient plus ressemblant et la cuirasse et les épaulières sont cloutées.

La félicité représentée sur le revers, déesse romaine de la bonne chance, des événements heureux et de la fécondité est un personnage allégorique qui fait son apparition au milieu du IIème siècle av. J.C. En effet, Caius Licinius Lucullus, général habile, de retour de son expédition heureuse en Espagne en 151-150 av. J.C. lui fit élever un temple. Felicitas prit  à partir de ce moment-là son importance cultuelle dans la religion romaine d'état.
Ce type de légende de revers fut employé dès la première émission d'octobre 276 ap. J.C. pour la première officine sous sa forme longue TEMPORVM FELICITAS. Elle continue d'exister jusqu'à la troisième émission, laissant place à la légende abrégée TEMPOR FELICI lors de la quatrième émission (277 ap. J.C.) et ce jusqu'à la sixième, où elle cesse définitivement d'être usitée. L'atelier fermera et ne reprendra son activité que deux ans plus tard en juillet- août 281 ap. J.C.
Les officines sont notées par un système de chiffres romains (I, II, III, IIII) à l'exergue des monnaies. Sur les neuf émissions de l'atelier, seule la dernière est notée avec les lettres A, B, C et D.

Cette monnaie est frappée après le passage de Probus à Lyon (fin 277 ap. J.C.) où il installe son quartier général afin de poursuivre les Alamans vers la Narbonaise et l'Espagne. Lors de son voyage pour arriver dans la capitale des Gaules dans laquelle on célèbrera son adventus, Probus et son armée constatent le saccage considérable des cultures et les dégradations des villes de la Gaule. Par la suite, descendant le Danube, il refoule les Sarmates en Illyrie. Avec cette légende propagandiste, l'espoir populaire du retour a des temps meilleurs est signifié. Probus arrive en sauveur en gaule et cette libération des envahisseurs barbares fait renaitre l'espoir du retour à des temps plus heureux pour les citoyens.


Buste de Probus à cuirasse cloutée

vendredi 16 avril 2010

Le soleil dans l'atelier de Cyzique (281 ap. J.C.)





Description :

Cyzique, 281 ap. J.C, 4ème émission, 4ème officine.

Avers : IMP C M AVR PROBVS P F AVG, (L'empereur César Marc Aurèle Probus pieux et heureux Auguste). Buste radié à gauche de Probus  portant la toga picta (trabea) et le scipio. (Buste Bastien : H2)

Revers : SOLI INVICTO // CM // XXΔ, (Le soleil invincible). Quadrige éclaté conduit par Sol invictus, radié, tête tournée à droite, levant la main droite et tenant un fouet de la main gauche.
Poids : 4,22g - Diamètre : 22mm - Axe : 6 h00 - Références : RIC n°911

Commentaires :

L'atelier de Cyzique a produit quatre émissions par intermittence. Cette deuxième période de frappe qui présente deux émissions, recommence en 280 ap. J.C. Elle arrive après une suspension d'activité de presque trois ans, quand Probus réinstalle une partie de son armée à Cyzique. Cette deuxième phase d'émission continuera jusqu'en 281 ap. J.C. L'atelier compte alors sept officines marquées de lettres grecques A, B, Γ, Δ, ε, ζ, Ζ. Ces deux émissions se caractérisent par la présence des lettres CM ou MC (Moneta Cyzici) sur le revers des monnaies soit dans le champ, soit à l'exergue.

A l'origine, Sol est un dieu Sabin dont le roi Titus Tatius (745 à 740 av. J.C.) impose le culte à Rome avec la lune, son complément naturel, comme il le fit pour de nombreuses autres divinités sabines, lorsqu'il conclut son alliance avec Romulus. Le culte solaire était plus particulièrement célébré par les prêtres de la gens Aurelii qui s'en disait descendante. C'est d'ailleurs Aurelien qui imposa son culte à Rome pendant son règne.
Le soleil mythique, grec, sabin puis romain est représenté par des symboles lumineux tel que l'or. Outre le principe vital qu'il représente toujours, le soleil est aussi responsable de la naissance, de la mort et de la renaissance. La lumière illumine les héros vainqueurs des épreuves de leur parcours. Symboliquement, le soleil illustre toujours l'esprit et la conscience s'ouvrant à l'universel.
En 281 ap. J.C., année de production de cette monnaie, Probus célèbre son triomphe à Rome pour ses victoires sur les barbares.


Buste consulaire de Probus

lundi 12 avril 2010

Quand Pégase vole sur un bouclier de Probus à l'atelier de Siscia (277 ap. J.C.)




Description :

Siscia, 277 ap. J.C., 4ème émission, 1ère officine.

Avers : IMP C M AVR PROBVS P F AVG, (L'empereur César Marc Aurèle Probus Pieux et heureux  Auguste). Buste de Probus casqué, radié et cuirassé à gauche, portant une haste sur l'épaule droite et un bouclier sur l'épaule gauche décoré de Pégase volant à droite.  (Buste Bastien : E).

Revers : ROMAE AETERNAE  // XXIP, (A la Rome éternelle). Temple à 6 colonnes avec un fronton décoré d'une couronne de laurier. A l'intérieur Roma assise sur un bouclier à gauche tenant un globe et un sceptre.
Poids : 4,15g - Diamètre : 21 mm - Axe: 6h00 - Références : RIC n° 737 


Commentaires :

En cette année 277 ap. J.C., Probus est heureux d'arriver à Siscia, non loin de Sirmium sa ville natale. Une grandiose fête d'adventus est organisée à cet effet dans toute la ville pour recevoir dignement l'enfant du pays. On frappe alors une émission d'or soulignant la majesté des festivités. Mais ce qui préoccupe Probus après cet accueil chaleureux parmi les siens, c'est la ratification de sa nomination à la tête de l'empire par le Sénat Romain  qui avait choisit Florien pour succéder à Tacite. Il décide alors de se rendre à Rome pour légitimer  son titre, abandonnant une partie de ses troupes à Siscia. Ce stationnement de l'armée dans la ville explique que la production numéraire reste importante pour cette émission, même après le départ de Probus. Cette quatrième émission est frappée dans six officines qui se distinguent par leurs marques à l'exergue : P, S, T, Q, V et VI associées à la marque de la réforme d' Aurélien XXI.

L'avers nous offre une iconographie du bouclier intéressante : en effet, on peut voir Pégase volant vers la droite. Dans la mythologie grecque, ce cheval ailé nait avec son frère Chrysaor du sang de la gorgone Méduse (et de Poséidon) tuée par Persée. La fontaine d'Hippocrène sur le mont Hélicon en Béotie surgit sous l'empreinte de son sabot. Bellérophon attrape Pégase lui passe la bride au cou et réussit à tuer la chimère sur sa monture. Bellérophon fut précipité en bas lorsqu'il voulut voler pour atteindre l'Olympe avec sa monture ailée. Il semblerait que cette image sur le bouclier de l'empereur symbolise la cavalerie (l'armée) que Probus commande avec grand succès et à qui il doit sa nomination au sein de ses troupes. Pégase peut avoir été gravé pour illustrer la métaphore de l'ascension de Probus au pouvoir suprême restant hypothétique jusqu'à la ratification sénatoriale.

Le revers  de cette monnaie en l'honneur de la ville éternelle, rencontré surtout abondamment dans les émissions de l'Urbs, évoque ici pour l'atelier de Siscia le départ de Probus pour  Rome. Ce double temple combinant deux édifices accolés dos-à-dos, dont un était dédié à Vénus Felix et l’autre à Roma Aeterna (Rome éternelle) était construit sur une pente descendante vers le Colisée. Le temple dédié à Roma abritait une statue de la déesse assise portant une victoire et un sceptre. L'interprétation des graveurs de l'atelier de Siscia, apporte des nouveautés à ce revers usité à Rome : ils remplacent  la victoire par un globe dans les mains de Roma et nous la montrent de profil vers la gauche, une jambe allongée. Ces innovations typiques de l'atelier de Siscia, tout comme les riches décorations du fronton du temple attestent de la valeur artistique des graveurs de l'atelier. En frappant un tel revers à la gloire de Rome, les autres ateliers affichent ainsi la suprématie de l'atelier central et de l'état romain.

 Roma dans un temple tenant un globe et un sceptre.

mercredi 7 avril 2010

Une réduction du diamètre de l'aurélianus à l'atelier de Rome (281 ap. J.C)





Description :

Rome, 280 ap. J.C., 5ème émission (selon Pink) ou Printemps 281 ap. J.C., 3ème phase, 3ème série (selon MPR /3.3), 5ème officine.

Avers : IMP C PROBVS AVG, (L'empereur César Probus Auguste). Buste consulaire radié de Probus à gauche vu de 3/4 en avant, tenant le scipio (sceptre court surmonté d'un aigle) de la main droite (Buste Bastien : H2). Le manteau consulaire est ici une toga picta (trabea) caractérisée par ses bandes ornées de dessins géométriques.

Revers : SOLI INVICTO // R (couronne) E , (Sol invincible). Quadrige bondissant à gauche dirigé par Sol, la main droite levée, un fouet et un globe dans la main gauche.
Poids : 3,51g -  Diamètre : 20 mm - Axe : 12h00 -  Référence : RIC n° 201, MPR n° 430
7 exemplaires dans le trésor de La Venera.


Commentaires :

Cette cinquième émission de Rome (classement Pink) se caractérise par une couronne à l'exergue entre un R signant la ville d'émission (Rome) et une lettre variable d'identification des sept officines de l'atelier, soit R(couronne)A, R(couronne)B, R(couronne)Γ,  R(couronne)Δ, R (couronne)E,  R(couronne)ζ et R(couronne)Z.

Selon J. Guillemain, cette monnaie est émise à l'occasion de l'arrivée (adventus) de Probus à Rome au printemps 281, lorsqu'il revient d'Orient, quelques mois avant les fêtes de son triomphe organisées dans la ville (été 281). L'avers nous présente un buste consulaire rappelant par la même occasion son IIIIème consulat de 281. Ce buste est de taille réduite avec une légende courte à l'avers. En effet, une réduction du diamètre des aureliani  intervient à Rome à partir de cette phase (phase 3.3 décrite par J. Guillemain, MPR). Le diamètre des flans se réduit en moyenne de 1 millimètre  avec pour conséquence directe une réduction de la taille des effigies de droit et de l'iconographie de revers. Remarquons que ces monnaies légèrement réduites en taille, présentant une couronne à l'exergue, ont une meilleure qualité de frappe et un centrage presque toujours parfait. Mais la réduction de diamètre n'induit pas pour autant une réduction du poids de la monnaie. Il est même légèrement supérieur en moyenne aux monnaies précédentes, frappées sur un flan plus large, présentant une étoile ou un croissant à l'exergue. Cette caractéristique semble être due à une évolution technique de la frappe ou bien à une modification dans le processus de fabrication des flans.

Le revers nous offre une vision de Sol s'élevant dans le ciel, propulsé par son attelage.  En effet, Le quadrige solaire prend son envol vers la gauche en direction de l'occident, les chevaux en pleine ascension reposent sur leurs  membres postérieurs tendus. Les revers en l'honneur de Sol sont frappés pour les 2ème, 3ème et 5ème officines en continuité des émissions précédentes. L'iconographie de revers de cette émission offre de nouveaux types pour les 2ème, 5ème et 6ème officines. Notons que la marque de la réforme de l'antoninien XXI pour l'atelier romain n'est présente que pour la première émission.


Comparaison de taille des flans : a gauche 24mm/3,41g à droite 20mm/3,51g.

lundi 5 avril 2010

L'émission novatrice de Ticinum destinée à la solde militaire des troupes de la campagne germanique (277 ap. J.C.)






Description :

Ticinum, 277 ap. J.C., 3ème émission, 5ème officine.

Avers : IMP C M AVR PROBVS AVG, (L'empereur césar Marc Aurèle Probus auguste). Buste de Probus radié et cuirassé à gauche tenant un bouclier en avant et une haste, vu de 3/4 arrière.  (Buste Bastien : F8).

Revers : IOVI CONSERVAT // VXXT, (A Jupiter le protecteur). L'empereur debout à gauche en habit militaire, tenant un sceptre de la main gauche et recevant dans la main droite un globe de Jupiter, debout à droite, tenant une lance.
Poids : 3,46 g - Diamètre : 23 mm - Axe: 12h00 - Références : RIC n° 386


Commentaires :

Cette troisième émission de l'atelier de Ticinum comporte des points intéressants tant par la variété des bustes qu'elle nous offre que par ses scènes militaires de revers. En effet cette émission était destinée à alimenter en numéraire  les soldats de l'armée de Probus engagés dans un combat contre les Alamans et les Juthunges à la frontière rhéno-danubienne. A juste titre, elle  est porteuse de messages vantant la valeur militaire (Virtus) de l'empereur, libérateur de l'empire Romain.

Avec cette émission, nous assistons à une multiplication importante des bustes impériaux exceptionnels, nous montrant une image de Probus déterminé au combat, général des armées dirigeant ses troupes. Les bustes militaires sont plus nombreux que les bustes consulaires et les bustes ordinaires sont  de fait minoritaires. La grande variété de ces bustes dits "exceptionnels" fut surement empruntée aux modèles de ses prédécesseurs qui les utilisaient uniquement pour les émissions prestigieuses (Donativa et médaillons). Le même phénomène s'observe pour la  cinquième émission de l'atelier de Lyon à la même époque, frappant aussi une émission  destinée aux troupes engagées dans la campagne germanique. Ce buste militaire présent sur cette monnaie (Bastien : F8) arborant les attributs guerriers, illustre parfaitement l'évolution novatrice des effigies de cet atelier. Ces changements sont induits par le rôle propagandiste de cette émission destinée au corps militaire .

Mais l'empereur  rassure aussi ses troupes en leur offrant des revers monétaires présentant une iconographie de ces divins compagnons (comes) de bataille. Bien que l'on constate dans cette troisième émission, la présence dominante de Sol Invictus et l'apparition sur les revers d' Hercule  apportant la paix, Jupiter, le dieu des Dieux, tient toujours sa place et protège l'armée combattante en  offrant à l'empereur la domination universelle par ce globe, comme veut l'exprimer cette monnaie.
  

Détail du buste F8

samedi 3 avril 2010

Un casque Corinthien et un bouclier orné d'une tête de gorgone à l'atelier de Lyon (277-278 ap. J.C.)

Description:


Lyon, fin 277- début 278 ap. J.C. 5ème émission, 3ème officine.

Avers : VIRTVS PROBI AVG. (Le courage de Probus Auguste). Buste casqué, radié et cuirassé de Probus à gauche portant un bouclier présentant une tête de méduse sur l'épaule gauche et une lance sur la droite. (Buste Bastien : E ).

Revers : MARS VICTOR / - / - // III (Mars victorieux). Mars nu casqué avançant à droite portant une lance transversale de la main droite et un trophée sur l'épaule gauche.
Poids : 3,47g -  Diamètre : 22 mm - Axe : 12h00 - Références : RIC /-- - Bastien : n°242.


Commentaires :

Les émissions de Lyon des monnaies de Probus sont très riches en bustes militaires portant le casque impérial et le bouclier. Ces bustes traduisent un changement politique et religieux coïncidant avec l'arrivée de Probus au pouvoir. Cette cinquième émission datant de la fin 277 au début de l'année 278,ap. J.C, fêtant la victoire de Probus sur les Francs et les Alamans, ne comporte que des bustes avec attributs et de nombreux bustes casqués.

Le type de buste militaire de cette monnaie montre Probus casqué, protégé sur son épaule gauche par un bouclier orné d'une tête de gorgone en son centre, plus ou moins décoré sur le pourtour. L'apparition du gorgonéïon sur les cuirasses des bustes monétaires comme sur les boucliers équivalant à l'égide est l'emblème du pouvoir universel transmis par Jupiter. Pierre Bastien pense qu'a partir de l'époque de Gallien, le gorgonéïon, attribut d'Apollon est aussi lié au pouvoir de Sol, pour lequel Probus continue après Aurélien à lui vouer un culte d'état.


 Casque Corinthien                                                                                           Casque Attique

Le casque d'origine Attique,  se caractérise par un frontal élevé finissant en pointe, un garde-nuque assez court et un panache.
Le casque Corinthien, comme celui représenté sur cette monnaie,  est lui formé par une calotte ronde, plus saillante en arrière, une  longue visière dépassant nettement la limite du visage, un couvre-nuque descendant plus bas que celui du casque Attique et d'un panache fixé sur une crête. Le casque Corinthien dominent dans le monnayage de Probus mais le modèle Attique n'est pas complètement abandonné. Il est probable que les graveurs lyonnais avaient à leur disposition dans les archives  de l'atelier, des dessins des bustes casqués de Postume et de Victorin. En effet, le casque, insigne du pouvoir, apparait sur les effigies monétaires sous les règnes de Gallien et Postume et traduit l'influence hellénique encore bien présente à Rome. Ils ont sans doute servi de modèles aux gravures des  bustes casqués de Probus, certains casques étant richement décorés de pierres en cabochon ou de motifs végétaux ou géométriques. La couronne radiée est posée au dessus du casque.


Détail du portrait d'avers