Description :
Ticinum, 279 ap. J.C., 6ème émission, 1ère officine.
Avers : VIRTVS PROBI AVG, (le courage de Probus Auguste). Buste de Probus à gauche, radié et cuirassé, portant un bouclier sur l'épaule gauche, une lance sur l'épaule droite. (Buste Bastien : F1). Ce buste exceptionnel présente Probus radié et cuirassé à gauche sans casque mais avec un bouclier et une haste.
Revers : SALVS AVG // A, (La santé de l' auguste). Salus assise à gauche nourrissant un serpent de la main droite, tenant une patère de la main gauche, le coude reposant sur l'accoudoir.
Poids : 3,35g - Diamètre : 22mm - Axe : 12h00 - Référence : RIC n°564
Commentaires :
A l'origine, Salus est une divinité romaine qui fait partie de celle inspirée par une idée abstraite se voyant finalement personnifiée dans la religion romaine. Au sens le plus ancien du mot, elle n'a aucun rapport avec la santé personnelle des individus. Invoquée dans les premiers temps dans les chants des prêtres Saliens (Salus Publica, associée à Pax et Concordia), cette divinité évoque une origine plus politique, procurant le bien-être d'un état en paix (ou en guerre associé à Janus dans un culte commun). Elle veille sur celui des individus justement parce que l'état est heureux que par le bonheur de ces citoyens. Salus n'est en fait qu'un aspect de Fortuna limitée aux circonstances critiques de la vie (guerre, famine, etc..).
Une cérémonie appelée l'Augurium Salutis lui était entièrement consacrée. Elle était précédée d'une consultation divine, demandant s'il on pouvait solliciter Salus en faveur du peuple. Les citoyens priaient et sacrifiaient alors pour la prospérité de l'état mais aussi pour la réussite des semailles et autres productions. Ces prières étaient seulement dévolues à l'état et en aucun cas pour le bien-être de l'individu en particulier. La divinité invoquée était Salus Publica, Salus Populi Romani sans être une personnification de la santé individuelle comme elle le deviendra plus tard. Considérée comme une divinité sabellique, elle est invoquée à Rome en même temps que la triade capitoline et son culte est particulièrement développé dans les villes du Latium avec un temple sur la colline du Quirinal.
Mais en 293 av. J.C., les livres Sibyllins importés d'Epidaure offrirent à Rome la religion d'Esculape et Hygiea (Hygie). L'antique Salus latine fut alors identifiée à Hygie, divinité préservant la santé de l'individu au détriment de son rôle de préservation du bonheur de l'état public. Plus tard, les divinités grecques personnifiant la santé furent appelées les Salutares. La politique impériale avait rendu facile la confusion de Salus Publica avec Salus, garante du bien-être particulier. L'iconographie de Salus sur les monnaies romaines nous présentent simultanément dans les différentes émissions les deux aspects de la divinité : la signification traditionnelle de Salus Publica pour le bien de l'état et celle assimilée à la santé de l'individu, plus particulièrement celle de l'empereur. Salus est cependant le plus souvent représentée sous les traits d'Hygie avec un serpent comme attribut, symbole chtonien attribut d'Esculape, fils médecin d' Apollon.
Cette monnaie est émise à Ticinum en 279 ap. J.C., lorsque Probus poursuit ses guerres contre les Burgondes et les Vandales en Rhétie et refoule les Sarmates en Illyricum, un an après le passage de Probus dans la ville en été 278 ap. J.C. A partir de la fin de l'année 278 et toute l'année 279 ap. J.C., il restera à Siscia. La légende SALVS AVG se rapporte à la santé personnelle de l'empereur combattant. Cette dualité dans l'iconographie et dans son interprétation dans la religion romaine lie le peuple au destin de l'empire. Il invoque de fait la santé de l'empereur et le place sous les auspices de Salus afin que ce dernier apporte le bien-être à l'empire.
Cette monnaie est émise à Ticinum en 279 ap. J.C., lorsque Probus poursuit ses guerres contre les Burgondes et les Vandales en Rhétie et refoule les Sarmates en Illyricum, un an après le passage de Probus dans la ville en été 278 ap. J.C. A partir de la fin de l'année 278 et toute l'année 279 ap. J.C., il restera à Siscia. La légende SALVS AVG se rapporte à la santé personnelle de l'empereur combattant. Cette dualité dans l'iconographie et dans son interprétation dans la religion romaine lie le peuple au destin de l'empire. Il invoque de fait la santé de l'empereur et le place sous les auspices de Salus afin que ce dernier apporte le bien-être à l'empire.
Buste exceptionnel (Bastien F1)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire