Description :
Ticinum, 279 ap. J.-C., 6ème émission, 3ème officine.
Avers : IMP C PROBVS P F AVG, (L’empereur César Probus pieux et heureux Auguste). Buste de Probus à droite, radié et cuirassé, vu de 3/4 avant. (Buste Bastien : B)
Revers : SALVS PVBLIC // Γ, (La santé publique). Salus drapée debout à droite nourrissant un serpent de la main gauche.
Poids : 3,95 g - Diamètre : 21 mm - Axe : 6h00 - Référence : RIC n°567
Commentaires :
Cette monnaie est émise à Ticinum en 279 ap. J.-C., un an après le passage de Probus dans la ville (été 278 ap. J.-C.), lorsque Probus poursuit ses guerres contre les Burgondes et les Vandales en Rhétie et refoule les Sarmates en Illyricum. A partir de la fin de l'année 278 et toute l'année 279 ap. J.-C., il restera cantonné à Siscia.
A l'origine, Salus est une divinité romaine inspirée d'une idée abstraite se voyant finalement personnifiée dans la religion romaine. Elle est représentée sous les traits d'Hygie nourrissant un serpent, symbole chtonien, attribut d'Esculape, fils médecin d'Apollon.
L'iconographie des monnaies romaines nous présente, quelquefois dans la même émission, les deux aspects connexes de cette divinité, variant de sens selon la légende qui lui est attribuée. Des légendes induisent une signification traditionnelle (SALVS PVBLICA), pour le bien de l'Etat et d'autres une signification plus individuelle protégeant l'empereur (SALVS AVG). C'est le cas dans cette sixième émission de Ticinum. Le revers de cette monnaie invoque la santé de la population et la place ainsi sous les auspices de la divinité afin qu'elle combatte les fléaux qui sévissent sur les différents territoires de l'empire romain (sûrement la peste qui se développe depuis 250 ap. J.-C. mais aussi les guerres menées par Probus). Il est à noter que la lettre d'officine (dans ce cas Γ), peut se trouver pour cette même émission soit dans le champ, soit à l'exergue comme ici ou encore associée au signe de la réforme de l'aurélianus XXI.
Primitivement invoquée dans les chants des prêtres Saliens (Salus Publica, associée à Pax et Concordia), Salus évoque ici une idée plus politique, procurant le bien-être d'un état en paix. Elle veille sur la quiétude des individus justement parce que l'état est heureux du bonheur de ses citoyens. Salus n'est en fait qu'un aspect de Fortuna limitée aux circonstances critiques de la vie telles que la guerre, la famine et autres calamités naturelles ou induites par la politique impériale de reconquête territoriale. Le destin du peuple se trouve ainsi lié au destin de l'empire et de l'empereur.
Primitivement invoquée dans les chants des prêtres Saliens (Salus Publica, associée à Pax et Concordia), Salus évoque ici une idée plus politique, procurant le bien-être d'un état en paix. Elle veille sur la quiétude des individus justement parce que l'état est heureux du bonheur de ses citoyens. Salus n'est en fait qu'un aspect de Fortuna limitée aux circonstances critiques de la vie telles que la guerre, la famine et autres calamités naturelles ou induites par la politique impériale de reconquête territoriale. Le destin du peuple se trouve ainsi lié au destin de l'empire et de l'empereur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire