Serdica, 280 ap. J.C., 4eme émission, officine ? .
Avers : IMP C M AVR PROBVS P F AVG, (L'empereur César Marc Aurèle Probus pieux et heureux auguste). Buste de Probus avec un casque radié à gauche, tenant un bouclier de la main gauche, une haste sur l'épaule droite. (Buste Bastien : E )
Revers : VIRTVS PROBI AVG // ?. (Le courage de Probus Auguste). L'empereur à cheval à gauche, la main droite levée, portant un sceptre de la main gauche et un captif, mains liées devant le cheval.
Revers : VIRTVS PROBI AVG // ?. (Le courage de Probus Auguste). L'empereur à cheval à gauche, la main droite levée, portant un sceptre de la main gauche et un captif, mains liées devant le cheval.
Poids : 3,82g - Diamètre : 24mm - Axe : 3h00 et 6h00 - Références : RIC n° 886
Commentaires :
La fabrication du numéraire dans les ateliers monétaires sous Probus présentait des étapes connues et soumises à des contrôles ne laissant que peu de place à l'erreur de frappe. Même si on retrouve parfois des monnaies présentant de telles erreurs, le phénomène reste néanmoins exceptionnel au vu de l'énorme production de la période.
Les différentes étapes de ces émissions de monnaies se succédaient dans un même atelier, attribuées à des artisans différents dévolus à chaque tâche. La première étape était la fusion du métal ; on obtenait des plaques que l'on martelait jusqu'à leur donner l'épaisseur désirée pour les futures monnaies. La découpe de rondelles de métal, appelée flans s'effectuait sûrement à l'aide de ciseaux (outil de découpe présentant un gabarit). Les flans vierges étaient alors prêts à recevoir la frappe que d'autres artisans effectuaient à l'aide d'un marteau. Les deux coins gravés par les artistes de l'atelier étaient fabriqués dans un métal très résistant et servaient à imprimer les motifs des deux faces de la monnaie : le coin fixe (ou coin dormant) pour l'avers était enchâssé dans une sorte d'enclume ; le coin mobile (ou trousseau) sur lequel l'artisan portait le coup de marteau était de forme cylindrique et tenu à la main, de la même manière qu'un burin. Les monnaies ainsi produites pouvaient alors sortir des ateliers, sûrement après un ultime contrôle de qualité.Il arrivait qu'un incident technique survienne et passe inaperçu dans l'une de ces étapes de la production car ce travail était répétitif et réalisé à un rythme soutenu.
La frappe au marteau de la monnaie entre deux coins. (H.Burgkmair, détail d'une gravure, XVème siècle)
Les différentes étapes de ces émissions de monnaies se succédaient dans un même atelier, attribuées à des artisans différents dévolus à chaque tâche. La première étape était la fusion du métal ; on obtenait des plaques que l'on martelait jusqu'à leur donner l'épaisseur désirée pour les futures monnaies. La découpe de rondelles de métal, appelée flans s'effectuait sûrement à l'aide de ciseaux (outil de découpe présentant un gabarit). Les flans vierges étaient alors prêts à recevoir la frappe que d'autres artisans effectuaient à l'aide d'un marteau. Les deux coins gravés par les artistes de l'atelier étaient fabriqués dans un métal très résistant et servaient à imprimer les motifs des deux faces de la monnaie : le coin fixe (ou coin dormant) pour l'avers était enchâssé dans une sorte d'enclume ; le coin mobile (ou trousseau) sur lequel l'artisan portait le coup de marteau était de forme cylindrique et tenu à la main, de la même manière qu'un burin. Les monnaies ainsi produites pouvaient alors sortir des ateliers, sûrement après un ultime contrôle de qualité.Il arrivait qu'un incident technique survienne et passe inaperçu dans l'une de ces étapes de la production car ce travail était répétitif et réalisé à un rythme soutenu.
Un problème de mobilité du flan après la frappe au marteau est intervenu dans le cas de cette monnaie. En effet, l'éjection de la monnaie hors de la zone de frappe ne s'est pas faite complètement, restant posée sur le coté droit du coin dormant. Elle a subi ainsi une deuxième frappe incomplète de son revers après avoir tourné de 45° vers la droite, écrasant une partie du buste de l'avers. Cette monnaie, passée inaperçue dans la production a été surement éjectée lors de cette deuxième frappe intempestive. Ce phénomène de double frappe atteste que l'exécution des gestes répétitifs des artisans de la monnaie était effectués à une cadence importante, permettant d'honorer le rendement demandé, sans avoir le temps nécessaire pour contrôler avec minutie la qualité de leur travail.
Cette monnaie, pour laquelle nous n'avons pas l'indication d'atelier à l'exergue, est forcément issue de l'atelier de Serdica de la quatrième émission de 277 ap. J.C. car sa titulature et son iconographie de revers le prouvent. En effet, le revers devait présenter à l'exergue la marque KA suivie d'une des quatre lettres grecques appropriées à son officine (A, B, Γ ou Δ).
Revers avec double frappe
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