Description :
Serdica, 280 ap. J.C., 4ème émission, 4ème officine .
Avers : IMP C M AVR PROBVS PIVS AVG, (L'empereur César Marc Aurèle Probus Pieux Auguste) Buste radié et cuirassé de Probus à droite. (Buste Bastien : B)
Revers : SOLI INVICTO // KAΔ●, (Au soleil invincible). Sol radié, tête à gauche, dans un quadrige vu de face, levant la main droite et tenant un globe de la main gauche, la chlamyde entourée autour du bras.
Poids : 3,75 g - Diamètre : 22 mm - Axe : 6h00 - Références : RIC n° 865var. (4 exemplaires connus).
Commentaires :
Probus quitte la ville de Siscia dans laquelle il a séjourné toute l'année 279 ap. J.-C. et arrive à Serdica en ce début d'année 280 ap. J.-C. L'empereur ne fait que transiter par Serdica car il doit passer le Bosphore pour se rendre à Cyzique et mener plus loin sa campagne d’Égypte. A cette occasion, il fait rouvrir l'atelier monétaire de Serdica et fête son second Adventus dans la ville. Continuant son chemin vers l'Orient, il ouvre de même sur son passage les ateliers de Cyzique, Antioche et Tripolis afin de satisfaire les besoins en numéraire pour payer la solde de l'armée romaine engagée à ces côtés.
Cet aurélianus est issue de la quatrième émission, reclassée pour l'année 280 ap. J.-C. par P. Gysen dans son article "Nouvelles données concernant l'atelier de Serdica sous le règne de Probus.", RBN 146, pp 15-29, année 2000. De nombreuses titulatures enthousiastes, presque lyriques à la gloire l'empereur caractérisent les monnaies émises lors de ce deuxième Adventus. En effet, on assiste à une explosion de combinaisons de titulatures et de bustes différentes dont beaucoup ne sont pas répertoriées jusqu’à présent, comme cette monnaie absente du RIC avec ce buste B. L'ajout de noms et d'adjectifs variés dans les titulatures de droit (Bono, Deo, Domino, Perpetuo, Invictus ou Pius comme sur cette monnaie) mettent en avant les qualités militaires et religieuses de l'empereur, lui conférant un statut presque divin à l'image de Sol, son dieu tutélaire. Partant une nouvelle fois combattre avec ardeur l'ennemi qui menace la suprématie de l'empire romain, l'atelier de Serdica consacre sur ces monnaies ce général infatigable, ultime gardien de la tranquillité territoriale.
P. Gysen émet deux hypothèses sur le rôle des points dans les marques d'officines de cet atelier. Une première hypothèse met en avant le fait que la différence entre monnaies à "exergue pointée" et "non pointée" serait le résultat d'un changement de lot de métal (lingots de billon contrôlés) pour la production monétaire des officines. En effet, le métal utilisé pour la frappe depuis la réforme d'Aurélien garantissant un taux d'argent de 1 pour 20 (noté sur les aureliani à l'exergue par XXI ou KA ) devait faire l'objet d'un contrôle accru.
La deuxième hypothèse concerne l'organisation du travail au sein même des officines : il pourrait s'agir d'un signe différenciant le travail de deux équipes de production distinctes (équipe principale signant les monnaies non pointées et équipe de renfort signant avec des points) travaillant dans la même officine de façon indépendante avec leurs propres coins de revers, une équipe suppléant l'autre dans la production monétaire. La ponctuation constituerait donc un moyen de comptage du travail de chaque équipe permettant de vérifier facilement le rendement de chacune d'elles travaillant à des horaires différents.
Exergue pointée KA.Δ.
La deuxième hypothèse concerne l'organisation du travail au sein même des officines : il pourrait s'agir d'un signe différenciant le travail de deux équipes de production distinctes (équipe principale signant les monnaies non pointées et équipe de renfort signant avec des points) travaillant dans la même officine de façon indépendante avec leurs propres coins de revers, une équipe suppléant l'autre dans la production monétaire. La ponctuation constituerait donc un moyen de comptage du travail de chaque équipe permettant de vérifier facilement le rendement de chacune d'elles travaillant à des horaires différents.
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