Description :
Lyon, Janvier-Août 282 ap. J.-C., 9ème émission, 2ème officine.
Avers : IMP C M AVR PROBVS AVG, (l'Empereur César Probus Pieux et Heureux Auguste). Buste de Probus radié, drapé et cuirassé à droite vu de 3/4 en arrière. ( Buste Bastien : A2)
Avers : IMP C M AVR PROBVS AVG, (l'Empereur César Probus Pieux et Heureux Auguste). Buste de Probus radié, drapé et cuirassé à droite vu de 3/4 en arrière. ( Buste Bastien : A2)
Revers : SALVS AVG // B inversé, (la santé de l'Auguste). Salus debout à gauche, tenant un sceptre long de la main gauche et une patère de la main droite nourrissant un serpent à ses pieds enroulé autour d'un autel.
Poids : 4,15 g - Diamètre: 22 mm - Axe : 12h00 - Référence : RIC/ n°123var - Bastien : 392var.
Commentaires :
Après son triomphe à Rome, Probus repartira pour Siscia au début de l'année 282 ap. J.-C. afin de préparer ses troupes à combattre les Perses (Sassanides), suivant les idées d'Aurélien qui voulait le faire en son temps. En attendant que l'effectif soit au complet, il occupe son armée à assainir les marécages de Sirmium, sa ville natale. Mais sous un soleil de plomb, les soldats fatigués par ce travail se rebellent et Probus est assassiné en Octobre 282 ap. J.-C. par ses propre troupes.
Cette monnaie, souhaitant une bonne santé à l'empereur est donc un paradoxe dans le monnayage de l'atelier car elle fut émise seulement quelques mois avant la mort tragique de Probus. Frappée au cours de la neuvième et dernière émission de l'atelier en 282 ap. J.-C., elle signe l'abandon du système de marquage des officines par les chiffres romains à l'exergue (I, II, III, IIII) au profit du système alphabétique romain A, B, C et D, placé dans le champ de la monnaie. Ce buste radié, drapé et cuirassé (Buste Bastien : A2) se rencontre moins souvent dans le monnayage Lyonnais qui utilise plus abondamment le buste simplement cuirassé (Buste Bastien : B). Cet exemplaire est absent du RIC et du Bastien car la lettre B dans le champ de la monnaie, marquant la deuxième officine est inversée. Ces inversions de lettres pourraient correspondre à des changements de phases d'émissions.
Salus, divinité assimilée à Hygieia issue de la religion d'Esculape, identifiable par son serpent, fut importée d'Epidaure en 293 av J.-C. Cette idée abstraite, personnifiée par le paganisme romain, pour laquelle le temple était installé sur la colline du Quirinal, devient l'objet d'un culte important à cette époque souvent utilisée par les empereurs à des fins personnelles. Elle procure le bien-être de l'état en paix et en guerre mais protège aussi la santé personnelle de l'individu.
Détail du revers
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