MARCVS AVRELIVS PROBVS, Empereur Romain de Juin/Juillet 276 ap. J.-C. à Septembre 282 ap. J.-C.


"Tous ceux qui ont parlé de lui ont pris soin d'observer qu'il possédait éminemment dans ses mœurs la probité qu'exprime son nom." Abbé Crevier
n

Bienvenue

Bienvenue à tous les passionnés de monnaies romaines et à tous les novices en numismatique.
Ce blog est destiné à faire découvrir les monnaies romaines de l'empereur PROBUS et permettra d'en connaitre le monnayage dans son ensemble. Au fil des articles, vous y découvrirez les monnaies de ma collection pour lesquelles les commentaires vous éclaireront sur leur iconographie mais aussi retraceront l'histoire passionnante de cet empereur militaire. La publication de monnaies inédites complètera ce travail.
Bonne lecture à tous.

PROBUS COINS

Welcome to all lovers of Roman coins and all numismatic novices. This Blog will explore Emperor PROBUS's Roman coins and understand its currency. Through articles, you'll find these coins in my collection and their reviews will tell you about their iconography, as well as the fascinating history of this military emperor. The publication of unpublished coins will complete this work. Happy reading.

For an english version of this blog, click here !

CARTE DE SITUATION DES ATELIERS MONETAIRES SOUS PROBUS

CARTE DE SITUATION DES  ATELIERS MONETAIRES  SOUS PROBUS

dimanche 30 janvier 2011

L'arrivée de Probus dans la capitale des Gaules (277 ap. J.-C.).





Description:


Lyon, mi 277-fin 277 ap. J.-C. 4ème émission, 4ème officine.

Avers : IMP C PROBVSPF AVG. (L'empereur César Probus pieux et heureux auguste). Buste radié et cuirassé de Probus à droite vu de 3/4 en avant avec pan de paludamentum sur l'épaule gauche. (Buste Bastien : B).

Revers : ADVENTVS PROBI AVG / - / - // IIII. (L'arrivée de Probus l'auguste). Probus à cheval à gauche, le manteau flottant, levant la main droite et tenant un sceptre long de la main gauche. Devant le cheval, un captif, mains liées à gauche.

Poids : 3,63 g -  Diamètre : 22 mm - Axe : 2 h 00 - Références : RIC n°-- - Bastien : n°197 (6 exemplaires).


Commentaires :

De retour de Rome, Probus s'arrête au début de l'été dans la capitale des Gaules pour préparer son armée au combat contre les barbares qui ravagent le territoire. L'empereur installe son quartier général à Lyon et divise ses forces en deux contingents pour assurer la victoire : une partie de son armée va repousser les Germains vers la Germanie Supérieure et l'autre section repoussera les Alamans qui avaient franchi les limes du nord et l'Espagne. Un adventus est alors célébré  à cette occasion dans la ville comme en témoigne cette monnaie.

Ce type de revers, inhabituel pour l'atelier, fait son apparition lors de la quatrième émission, frappé par la première et la quatrième officine. Cette même quatrième officine frappe les revers de cette monnaie ADVENTVS PROBI AVG, mais aussi ABVNDANTIA AVG tout en continuant à émettre le revers LAETITIA AVGVSTI. Cette iconographie impériale directement inspirée de celle utilisée par les ateliers balkaniques  atteste que certains types monétaires étaient repris à l'identique d'un atelier à l'autre. En effet, classique pour Serdica, Siscia et Cysique qui utiliseront le type à plusieurs reprises avec des légendes variées, la représentation de Probus à cheval ne sera employée pour cet atelier que lors d'une courte série à l'arrivée de l'empereur en été 277 ap. J.-C., ainsi que pour l'émission suivante lors de son passage  dans la ville au retour de la campagne du Rhin.  De même, notons l'apparition lors de cette même émission des points séparatifs dans la titulature. 


Détail du revers

samedi 22 janvier 2011

Sol Invictus protège PROBUS à Rome (276 ap. J.-C.)




Description :

Rome, Automne 276 ap. J.-C., 1ère émission, 2ème officine.

Avers : IMP C M AVR PROBVS AVG, (L'empereur César Marc Aurèle Probus Auguste). Buste de Probus radié, cuirassé à droite (Buste Bastien : B).

Revers : CONSERVAT AVG // XXIB, (Au protecteur de l'auguste). Sol Invictus, nu,  debout de face tourné à gauche, la chlamyde sur l'épaule gauche, levant la main droite et portant un fouet de la main gauche.

Poids : 3,89 g - Diamètre : 21 mm - Axe: 12h00 - Références : Type RIC n°673 (Siscia),  MPR n°4, (34 exemplaires dans le trésor de La Venera).


Commentaires :

Au début de l'été 276 ap. J.-C., Probus, proclamé empereur par son armée en Syrie, part se mesurer à Florien, nouvellement nommé par le sénat de Rome. Mais ce dernier, assassiné par ses propres troupes, meurt à Tarse. Dès lors, l'atelier de Rome commence  à émettre des monnaies à l'effigie du nouvel empereur au début de l'automne 276 ap. J.-C.

Cette monnaie est absente du RIC car P.H. Webb répartit la première émission de Rome à tort à l'atelier de Siscia. S. Estiot et P. Gysen ont reclassé les frappes de la première émission de l'atelier de Rome, la divisant en deux phases distinctes dans un article de la Revue Numismatique (RN 2006, p.231-257). La différenciation entre ces deux phases se fait par la taille du grènetis, les monnaies de la deuxième phase présentant un grènetis plus gros que celles émises lors de la première. Cette monnaie est issue de la première phase.
L'émission compte sept officines notées par les lettres grecques: A, B, Γ, Δ, ε, ζ, et Z. Ces lettres se trouvent à l'exergue ou dans le champ de la monnaie associées à la marque XXI de la réforme monétaire d'Aurelien, mais la marque de la réforme disparait dès la deuxième émission de l'atelier. Lors de cette première phase de la première émission, la plus longue des deux puisqu'elle se poursuit jusqu'en février 277, chaque officine est dévolue à la frappe d'un type de revers principal et un autre revers annexe. C'est ainsi que la première émission de Probus joue la continuité des types, reprenant presque à l'identique les revers du monnayage de Florien, étant lui-même une continuité de celui de son frère Tacite. Dans cette deuxième officine, on frappe les revers CONSERVAT AVG, nouveau pour l'officine, qui frappe encore des  revers LAETITIA FVND en continuité du monnayage de Florien, insistant sur le rôle protecteur de Sol, dont le type se différencie du type vainqueur oriental de celui des monnaies d'Aurélien (comme Sol écrasant un barbare sur les types ORIENS AVG ou SOL INVICTO). Sol Invictus (Hellios en Grèce), fut représenté sous les traits d'un jeune homme dans la force de l'âge, d'une très grande beauté, la tête sertie de rayons, formant sa chevelure d'or. Chaque matin, précédé par le char de l'aurore, il s'élance sur une route étroite qui suit la voute céleste. C'est pourquoi il tient un fouet sur cette monnaie, attribut lui servant à diriger les quatre chevaux de son char.
Le portrait de Probus, avec un long cou, caractéristique de l'atelier romain est  immédiatement ressemblant, sans phase d'adaptation, prouvant ainsi que la propagande de l'imago impériale fut rapidement diffusée dans la Rome de l'époque.


Détail du revers

dimanche 16 janvier 2011

Des lettres déformées dans la gravure des coins de l'atelier de Lyon. (278-279 ap. J.-C.)




Description :

Lyon, 278-279 ap. J.-C, 6ème émission, 3ème officine.

Avers : IMP C M AVR PROBVS
AVG  (L'empereur César Marc Aurèle Probus auguste). Buste de Probus radié, drapé et cuirassé à droite, vu de 3/4 arrière. (Buste Bastien : A2). 

Revers : MARS VICTOR // III (Mars victorieux).  Mars nu casqué avançant à droite portant une lance transversale de la main droite et un trophée sur l'épaule gauche.

Poids : 3,83 g - Diamètre: 21 mm - Axe : 12h00 - Référence : RIC/ n° 83  - Bastien : 284.


Commentaires : 

L'atelier Lyonnais recommence à battre monnaie à partir du règne d'Aurélien en mai 274 ap. J.-C. et son activité continuera jusqu'en 413 ap. J.-C. Il est divisé en quatre officines pour le monnayage de Probus, frappant neuf émissions entre octobre 276 et août 282 ap. J.-C.
Les techniques monétaires romaines se trouvent améliorées au fil du temps grâce aux différentes réformes et à la qualification accrue des ouvriers. Au dernier tiers du IIIème siècle de notre ère la production monétaire était capable de s'adapter aux besoins de l'époque de façon rapide et efficace. Les nombreux conflits de la reconquête territoriale engagée par Probus engendrent un besoin croissant en numéraire destiné à financer la guerre et à honorer la solde de l'armée romaine. Afin d'éviter le transport hasardeux et risqué de ces caisses vers les légions dans les zones de conflits (car les convois de monnaies étaient très souvent attaqués en chemin), Probus ouvrait ou fermait à sa guise les différents ateliers monétaires dévolus à lui fournir la monnaie nécessaire sur les territoires où se déroulaient les opérations militaires. En conséquence, les graveurs furent très mobiles d'une ville émettrice à l'autre, intégrés au cortège impérial avec l'armée lors de ses déplacements.

L'organisation des ateliers dans la production des coins monétaires paraissait sans faille. La frappe des monnaies s'effectuait dans les officines des ateliers par les malléatores et son ampleur dépendait surtout de cette production de coins, véritable matrices des émissions  monétaires, gravés par les scalptores et les signatores, sous la surveillance du procurator monetae. Les étapes de la gravure d'un coin étaient bien définies : le scalptor gravait tout d'abord l'effigie du coin et le signator posait ensuite les titulatures et les légendes. Si bien que les césures  épigraphiques constatées sur les différentes monnaies furent souvent induites par la place laissée par les scalptores autour de l'effigie. Leur capacité à fournir des coins monétaires plus rapidement augmenta la  masse de la production.  Mais le matériel monétaire de cette période laisse entrevoir quelques signes attestant d'une baisse de qualité de gravure des coins surtout pour l'épigraphie. Afin de gagner du temps et faciliter le travail de gravure lors de la réalisation de la titulature et des marques d'officines, les signatores ont parfois utilisés des poinçons. Ce changement technique, conséquence d'une  production  de plus en plus pressante, est la cause pour certains coins de déformations de lettrage ou de combinaisons de poinçons peu ajustées comme pour la lettre M de cette monnaie. Les caractères sont quelquefois de hauteurs différentes sur une même titulature, certains se trouvent plus empâtés, d'autres plus fins. Comme nous l'avons déjà mentionné dans un précèdent article, pour les mêmes raisons, on retrouve aussi des erreurs de légendes passées inaperçues dans la masse monétaire de l'atelier de Lyon.

Détail du revers

Déformations constatées des lettres poinçonnées :

Les signatores avaient sans doute à leur disposition des poinçons en forme de I,  de C et de V qu'ils combinaient pour ne former qu'une seule lettre. C'est ainsi, par exemple, qu'ils recomposaient des N, des M à l'aide du I et du V, méthode bien visible sur les titulatures de certaines monnaies de Lyon. On constate aussi que le G de AVG  des légendes et des titulatures est souvent réduit à un simple C. La qualité épigraphique de l'atelier de Lyon continuera à décroître jusqu'au règne de Dioclétien.


 Le M formé à l'aide des poinçons IVI et le N formé avec les poinçons IV

samedi 8 janvier 2011

La victoire germanique de PROBUS commémorée lors du triomphe de Rome. (281 ap. J.-C.)





Description :

Rome, Printemps 281 ap. J.-C., Janvier 282 ap. J.-C., 6ème émission, 1ère officine.

Avers : IMP PROBVS P F AVG, (L'empereur Probus pieux et heureux Auguste). Buste  radié et cuirassé de Probus à droite vu de 3/4 en avant. (Buste Bastien : B)
 
Revers : VICTORIA GERM // R (foudre) A, (La victoire germanique). Trophée anthropomorphe avec deux captifs au pied, les mains liées dans le dos.

Poids : 3,64 g -  Diamètre : 21 mm - Axe : 12 h00 -  Référence : RIC n° 220, MPR n° 470 (110 exemplaires présents dans le trésors de La Venera)



Commentaires :

L'avers  de cette monnaie présente un buste cuirassé de Probus remplissant toute la surface du flan. La réduction du diamètre des aureliani intervient à Rome à partir de la phase 3.3 (décrite par J. Guillemain dans son ouvrage MPR), le  réduisant en moyenne d'un millimètre. L'effigie de droit et l'iconographie de revers sont de fait plus serrées sur le flan. En conséquence, on note aussi une diminution de la longueur de la titulature. Ces caractéristiques semblent être le résultat direct d'une évolution  technique de fabrication des flans, le diamètre diminuant tandis que le poids de la monnaie reste inchangé. 
En observant le buste de Probus, on constate que la propagande impériale impose aux citoyens "l'imago"  d'un homme aux sourcils épais, aux arcades anguleuses, avec des cheveux courts et une barbe de quelques jours. Ce rude portrait dépeint un chef d'armée partageant avec ses soldats les dures conditions de vie et l'inconfort des campagnes militaires. Ces caractéristiques nouvelles des bustes impériaux, apparaissant sur les monnaies depuis Claude II, témoignent de la vigueur physique de ces empereurs Illyriens, actifs sur le terrain au coté de leurs troupes et de fait peu présents à Rome dans les fastes de leurs palais. Leur place est au sein de l'armée, assurant le commandement militaire des batailles qu'ils mènent afin que les lauriers de la victoire finale leurs reviennent pleinement.

Cette monnaie de l'année 281 ap. J.-C. commémore la victoire germanique de Probus en Gaule :  l'empereur  s'arrête à Lyon et divise ses forces en deux groupes au printemps 278. Une partie de son armée, conduite par des généraux, se dirige vers la Narbonaise et l'Espagne pour refouler les Alamans. Probus, lui, se dirige vers le Nord, repoussant les germains de la rive gauche du Rhin en Germanie supérieure. La Gaule est enfin libérée de l'envahisseur au cours de l'été 278 ap. J.-C. Cette victoire éclair illustre son génie militaire. Le trophée (Tropaevm) du revers, monument érigé sur la place même ou avait été remportée une victoire, était primitivement formé d’un tronc de chêne, arbre sacré des Italiotes, autour duquel on attachait des objets ennemis et aux branches duquel on suspendait quelques armes appartenant aux vaincus que l’on brisait souvent. la présence des deux captifs au pied du trophée augmente le caractère triomphal du symbole.

Cette émission de fête, émise à son retour de la campagne d'Orient, est une des plus volumineuse émissions d'auréliani de l'atelier central, comprenant aussi des frappes d'aurei et de quinaires d'or,  de médaillons et de moyens bronzes, de quinaires de bronze et de deniers destinées au donativum distribué lors de ce grandiose triomphe. Chaque officine frappe un type qui lui est propre. L'émission se caractérise par un foudre intercalé à l'exergue entre un R, initiale de la ville émettrice (Rome) et une lettre variable identifiant les sept officines frappant pour l'atelier, soit R(foudre)A, R(foudre)B, R(foudre)Γ,  R(foudre)Δ, R (foudre)E,  R(foudre)ζ et R(foudre)Z. Ce foudre, attribut de Jupiter, est habilement choisi pour cette émission du triomphe impérial, marquant de fait la suprématie et la grandeur militaire de Probus depuis le début de son règne, rappelant aussi qu'il est le représentant terrestre de la puissance jovienne.  

Détail de l'avers

dimanche 2 janvier 2011

L'Annone civique de l'an I et les échanges commerciaux d'Alexandrie (276 ap. J.-C.)





Description:

Alexandrie, 276 ap. J.-C.

Avers: AK M AYP ΠPO BOΣ  ΣEB(L'empereur César Marc Aurèle Probus Auguste). Buste lauré et drapé de Probus à droite.

Revers: LA. ( An I ). Dikaiosyne (Aequitas, Annona?) debout, la tête tournée à gauche, tenant une balance de la main droite et une corne d'abondance de la main gauche.

Poids : 8,10 g - Diamètre : 20 mm - Axe : 12h00 - Références : Sear n°12120 - Dattari n°5526 -  Milne: n° 4512 - BMCG n°2411

Commentaires :

L'histoire de la ville d'Alexandrie au IIIème siècle, capitale économique et intellectuelle de l'Orient, nous apprend que la cité a souffert à plusieurs reprises.  Elle subira une destruction et un incendie du quartier royal quand Aurélien déloge au début de l'année 270 ap. J.-C. les Palmyréniens de Zénobie, installant Vaballath seul maitre de L'Égypte. Mais la ville se reconstruit et prospère jusqu'aux nouveaux dommages causés par le siège de Dioclétien contre la ville rebelle en 298 ap. J.-C.

Les échanges commerciaux entre la province d'Égypte et l'Italie semblent assez limités malgré une productivité agricole importante et une production textile révélant l'existence d'une activité artisanale urbaine. La province vivait presque de façon autarcique, mais favorisait principalement les échanges commerciaux avec les territoires les plus proches. C'est ainsi que l'Égypte tenait une place importante dans le marché agricole du blé provincial, dotée d'un transport naval bien organisé. L'exportation de céréales vers les villes d'Asie Mineure était possible même après un prélèvement conséquent de l'annone civique de Rome. Cette forte production agricole, surtout céréalière, permit un  rapide développement d'Alexandrie et un accroissement de la population urbaine. Un exemple anecdotique révèle aussi que les riches producteurs de vins égyptiens diffusant leurs productions de manière régionale,  faisaient venir des crus renommés d'Italie (Falerne) et de l' Égée. 

La spécificité épigraphique de ces tétradrachmes émis à Alexandrie (module particulier restant identique après le changement de 270), tend à confirmer que l'activité économique fut principalement d'ordre régional, continuant à s'inspirer des valeurs locales afin de faciliter les échanges commerciaux. L'atelier d'Alexandrie continua à produire des monnaies en billon avec un titre et un poids stables bien que la production d'argent fut moins forte et ce malgré la crise économique, sociale et culturelle. Ces monnaies à forte teneur en cuivre nous révèlent une taux d'argent fin de 2 à 4 %. L'épigraphie est grecque et d'après l'usage depuis longtemps établi en Égypte, on n'y voit pas le nom du pays ou de la ville d'Alexandrie mais seulement celui du souverain avec la date de son règne. Probus compte huit années de règne pour Alexandrie notées au revers par les lettres A, B, Γ, Δ, ε, ζ, Ζ, Η  pour les sept années latines de 276 à 282 ap. J.-C. L'an I de Probus commence donc avant le 29 juillet 276 et  l'an VIII finit après le 28 Juillet 282 ap. J.-C.
Le style égyptien de gravure semble très archaïque en comparaison avec celui des monnaies  émises en occident. Le buste de l'empereur est invariablement à droite lauré et drapé. Inspirés des types occidentaux, les revers respectent la codification générale des divinités romaines gravées sur les auréliani des autres ateliers. L'équité de cette monnaie (Dikaiosyne) en est un exemple. Représentée avec une balance et une corne d'abondance, Aequitas semble personnifier l'idée de justice dans l'annone prélevée par les romains à l'Égypte. Avec les attributs de l'Annone, elle incarne l'impôt civique de Rome sur sa province.


Détail du revers